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Mois sans tabac

Fumer est un comportement qui induit une triple dépendance : une dépendance physique due à la nicotine, une dépendance psychique : besoin de tabac pour se détendre, se concentrer, gérer les émotions et vivre au quotidien et, une dépendance comportementale : le fumeur associe la cigarette à des situations et des comportements de sa vie quotidienne.

Mois sans tabac

La dépendance physique au tabac

Lorsque le fumeur inhale de la fumée, la nicotine passe en quelques secondes de ses poumons à son système sanguin. Elle est ensuite transportée jusqu’à son cerveau (en 7 secondes), où elle va se fixer sur des récepteurs spécifiques : les {{récepteurs nicotiniques}}. Petit à petit, ces récepteurs vont se multiplier et se désensibiliser : il faudra alors plus de nicotine pour ne pas être en manque. La nicotine est un produit dont le pouvoir addictif est très élevé. Elle entraîne rapidement une dépendance physique.

La nicotine agit en stimulant le circuit de récompense du cerveau. Ce dernier libère alors une substance appelée {{dopamine}}, à l’origine de la sensation de plaisir.

Le plaisir obtenu en fumant ne dure que quelques instants, le fumeur va le renouveler en refumant à chaque fois qu’il en ressentira le besoin. C’est ce mécanisme qui est à l’origine de la dépendance physique au tabac.

La dépendance psycho-comportementale au tabac

Le fumeur associe la cigarette à sa vie. Il fume après les repas, il fume pour se déstresser, il fume en situation de convivialité, etc. Il s’agit de comportements appris au fur et à mesure du développement de son tabagisme.

Les effets psychoactifs de la nicotine (stimulation du circuit de la récompense) accentuent ces aspects : la consommation de tabac est par exemple associée par le fumeur à un coupe-faim, à un stimulant ou un anti-stress.

Lorsque le fumeur arrête, il doit désapprendre à fumer, ou plutôt réapprendre à vivre sans tabac.

Quels sont les signes de la dépendance au tabac ?

Le manque physique dû à l’absence de nicotine peut se traduire de plusieurs manières :

• des envies fortes de fumer,

• des troubles de l’humeur : irritabilité, anxiété, nervosité, tristesse, humeur dépressive, etc.,

• des troubles du sommeil : difficultés à s’endormir, réveils nocturnes et insomnies,

• des difficultés à se concentrer,

• une augmentation de l’appétit,

• de la constipation,

• une compensation de l’envie de fumer par le grignotage,

• etc.

Comment résister aux envies de fumer ?

S’engager seul dans une démarche d’arrêt du tabac n’est pas une chose facile. Il est possible de se faire aider, par des professionnels ou par des traitements destinés à réduire les effets de la dépendance au tabac. Ainsi, les envies de fumer dues au manque physique de nicotine peuvent être combattues grâce à des substituts nicotiniques, d’autant plus facilement qu’elles durent peu de temps.

Les envies psychologiques peuvent durer beaucoup plus longtemps et être à l’origine de la reprise du tabagisme. Leur gestion est plus complexe et elles peuvent nécessiter une aide et un accompagnement. Au bout de quelques mois, les envies disparaissent et il ne reste plus au fumeur que le souvenir du plaisir qu’il éprouvait à fumer.

Sources

• Mutweb, avril 2020, d’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).

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