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Dénutrition : les signes qui doivent alerter

On estime à 2 millions le nombre de personnes souffrant de dénutrition en France. Certains signes peuvent alerter l’entourage et aider à réagir rapidement.

Dénutrition : les signes qui doivent alerter

La Haute Autorité de Santé (HAS) estime en mars 2020 « à 2 millions le nombre de personnes souffrant de dénutrition en France, parmi lesquelles les personnes âgées, à domicile, en institution et à l’hôpital, sont nombreuses ». Cependant, il existe des personnes à risque et des signes qui doivent alerter l’entourage global.

Qu’est-ce que la dénutrition ?

« La dénutrition fait l’objet depuis de nombreuses années de tentatives de définition » note l’HAS. La définition communément admise est celle d’un organisme en état de déséquilibre nutritionnel. Ce déséquilibre est caractérisé par un bilan énergétique (calories) et/ou protéiques faible.

Plusieurs situations peuvent conduire à la dénutrition :

-Des apports en calories et/ou en protéines insuffisants
-Une augmentation des dépenses et des pertes en calories et/ou en protéines
-L’association des deux : une baisse d’apports nutritionnels couplée à une augmentation des dépenses et des pertes en calories et protéines

Aucun âge n’est épargné ; que ce soit de l’enfant à la personne âgée. Ne vous fiez pas aux apparences : on peut être en surpoids ou obèse et être dénutri. Une perte de poids involontaire même chez une personne obèse doit alerter l’entourage. La fonte musculaire doit alerter quant au risque de dénutrition.

Qui sont les personnes à risque ?

Ce sont le plus souvent :

-Les personnes âgées
-Les personnes isolées
-Les personnes en difficultés financières : de ce fait elles réduisent les achats alimentaires
-Les personnes « en deuil »
-Les personnes « fragiles »
-Les personnes dont les traitements modifient la perception du goût/des saveurs ou qui induisent d’importants troubles digestifs (fortes diarrhées ou constipation)
-Les personnes atteintes de certaines pathologies : pathologie aiguë, pathologie chronique évolutive, pathologie maligne évolutive
-Les personnes alcooliques.

Les signes qui doivent alerter l’entourage

-Chez l’enfant de moins de 18 ans : stagnation du poids sur une période définie
-Vomissements répétés (volontaires ou involontaires)
-Restriction alimentaire volontaire ou involontaire
-Des vêtements qui deviennent trop grands
-La perte de poids
-Un IMC trop bas :
-Inférieur à la courbe IOTF 18,5 (courbe d’IMC) chez l’enfant de moins de 18 ans
-Inférieur à 18,5 chez l’adulte (de 18 à moins de 70 ans)
-Inférieur à 21 chez la personne de 70 ans et plus
-Diminution du muscle au niveau des bras et des cuisses (la peau est alors « moins tendue » du fait de la fonte musculaire)
-Dentition en mauvais état qui empêche de manger convenablement, de bien mâcher les aliments ; la dentition peut être douloureuse au moment de manger

-Une constipation chronique qui empêche la personne de manger
-Une diarrhée chronique qui empêche l’organisme d’utiliser tous les bienfaits de l’alimentation.

Attention ! Il est difficile d’évaluer la perte de poids si la personne présente des œdèmes ou ascites (accumulation d’eau dans l’abdomen) ; cela représente « du poids d’eau » qui peut cacher la réelle perte de poids lorsque la personne est pesée.

Un bilan sanguin pour évaluer la sévérité de la dénutrition

Le médecin traitant ou le spécialiste peut prescrire un bilan sanguin ; le dosage de l’albuminémie (l’albumine étant une des principales protéines du sang) est un critère de sévérité de la dénutrition si inférieure à 35 g/L.
Si la personne ne mange plus rien depuis un certain temps, le médecin ou le spécialiste peut demander quel est le dosage de phosphore dans le sang afin de vérifier que le patient ne présente pas un risque de syndrome de renutrition inapproprié (SRI). En cas de SRI ; ce sont les médecins, spécialistes qui mettent en place la renutrition.

Des conseils pratiques en cas de dénutrition ou de risque de dénutrition

-Se peser ou peser la personne concernée une fois par semaine, toujours sur la même balance et de préférence le matin en sous-vêtement (si possible)
-Augmenter progressivement les apports alimentaires (volume, qualité)
-Veiller à améliorer et enrichir l’alimentation
-Dans un premier temps, veiller à ne pas trop se dépenser physiquement pour limiter la perte de calories
-Proposer des aliments « plaisirs » le plus souvent possible, voire à chaque repas
-Adapter la texture du repas et la faire évoluer au fur et à mesure que la personne retrouve des forces
-Si la personne n’est plus autonome pour les repas, organiser des aides pour faire les courses, préparer les repas. Si besoin, faire appel à un service de repas livrés à domicile, de manière temporaire ou à plus long terme.

Source : Mutweb, 12/11/2020

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